Medrawt

▬ MEDRAWT ▬
« La gravité n’est qu’un état d’esprit. Éloignes-toi : je vais voler. Je vais dépasser le mur de mon propre esprit qui semble infranchissable. Je ne veux plus continuer de tomber à genoux.
Je ne veux plus de la gravité.  »

» Caractéristique spéciale : Medrawt peut galoper sur l’eau.
Malheureusement, pas dans l’air ou sur les arcs-en-ciel (il ne sait pas d’où vient cette légende que les chevaux à huit membres peuvent galoper sur l’air, mais c’est idiot et ce n’est pas le cas dans son cas, il est très déçu de ce fait et il s’en sait incapable, il l’a souvent testé étant enfant).
De manière générale, autant de membres lui donnent un meilleur équilibre que les chevaux à quatre membres et une excellente propulsion. Il ne galope pas plus vite ou ne saute pas plus haut, mais il est capable de pousser de plus grand poids et de faire des démarrages au quart de tour qui rend envieux les descendants de Quarter-horse.

» Description Physique : Medrawt est un demi-sang, avec huit membres solides. Toute son anatomie est trapue, adoucie seulement par un chanfrein arrondi et un bout du nez rose cendré. C’est ce qui lui a donné le surnom de SweetNose par Higget.
Sombre comme la nuit qui portait les murmures de sa mère, il est recouvert de rayures à peine visibles qui l’aide à se fondre dans le paysage et empêche les prédateurs de se concentrer sur lui. Cela ne le rend pas invisible, bien sûr, mais c’est un marquage idéal pour ne pas être le plus visible des équidés (contrairement à Higget qui est un crève-oeil de blancheur et de couleur).
Son poil est irrégulier pour quiconque est assez près de lui pour l’observer : il est recouvert de petites cicatrices, résultat d’ancien entraînement, mais surtout d’ancien combat avec des prédateurs.

Si l’on oublie ses huit membres, c’est un cheval bien quelconque.
Avoir autant de membres le rendaient bien vacillant étant plus jeune, mais avec l’âge vient la maîtrise et Medrawt est un cheval tout-terrain, rien ne peut l’empêcher de suivre Higget. Aucune rivière, aucune montagne. Rien ne l’empêchera de suivre lae pégase à travers ses voyages. Un cheval pourrait lui rentrer dedans qu’il resterait stable sur ses membres.

» Histoire (150 mots min) : [TW  :  ça aborde le sujet sans le décrire d’inceste, il y a du meurtre non graphique et on y fait mention de corps en divers stades de décomposition qui ne sont pas décrits]

À sa naissance, Medrawt était comme tout poulain : naïf, impatient de découvrir le monde, mais trop effrayé de quitter les jambes de sa mère pour explorer.
“ Écoute, mon fils. “ lui murmurait sa mère dès qu’ielles avaient un instant loin du troupeau. “ Écoute mes paroles avec attention et tu sauras tout ce que tu dois savoir de la vie qui t’attend. Tu sauras que ton père est un voleur. Tu comprendras pourquoi il t’a maudit à toujours être malheureux, mais si tu suis mes paroles et me restes loyal, alors je t’élèverais dans la joie. “
Bercé par sa mère Muirgen, il observait son père Pendragon et avec son âme innocente, se demandait ce qu’avait volé exactement son père et pourquoi l’avoir maudit, lui qui n’avait rien fait ni rien demandé. Medrawt grandit et, fidèle à sa mère, observait que tout le troupeau semblait l’ignorer fermement, n’apportant à Medrawt que le minimum d’attention pour le garder en vie, éloignant leurs poulains de lui et l’empêchant de socialiser.

Quand il eut atteint son premier hiver, le discours de sa mère changea quelque peu et enfin, des clarifications furent apportées.
“ Écoute, fils naïf. “ lui murmurait Muirgen dans la pénombre de la nuit “ Ton âme doit la haïr. Cette fleur que mon frère, ce traître, a choisie pour compagne. Ielles te laissent dépérir dans l’ombre du troupeau, sans jamais t’apporter la moindre attention, mais bientôt tu auras la force d’exposer son comportement passé car tu es la preuve qu’il a trahi sa loyauté. “
Loyale à sa mère, Medrawt observait combien le troupeau écoutait avec attention la compagne de son père et vénérait les paroles du couple dirigeant le troupeau. Medrawt était peut-être naïf comme lui disait sa mère, après tout il n’était qu’un poulain insouciant qui n’avait pas vraiment eu le temps de vivre, mais il comprit rapidement qu’il était le fils du frère de sa mère, issus d’une relation adultère et que Fleur, la compagne de son père n’en avait pas la moindre idée. C’était elle la véritable naïve du troupeau, car tout le monde sauf elle avait deviné l’héritage de Medrawt.
Son père avait trompé la confiance de sa compagne et tout le troupeau avait isolé socialement Medrawt et sa mère. Pendragon l’avait maudit à être ignoré de toustes par ses propres actes passés, sans jamais chercher à rectifier les médisances que Medrawt et sa mère subissaient.
“ Mère, je t’écoute et te suis loyale. “ commença à murmurer Medrawt la nuit, ayant envie comme tout poulain de ne pas être ignoré.
“ Chut, mon fils. Écoute-moi et sois-moi loyal, bientôt, la situation changera et je te libérerais de ta malédiction. “

Dans l’ombre du troupeau, Medrawt grandit sans la moindre réelle affection, dirigé d’un sabot de fer par une mère dirigée par la vengeance. Méprisant le monde entier, Medrawt fut bercé par la haine de sa mère. Chaque jour, s’entrainant à se battre et chaque nuit, écoutant sa mère lui apprendre tout ce qu’elle savait, modelant son fils en une perversion de guerrier lui étant loyal.

Il devint un protecteur tout relatif du troupeau du haut de ses trois étés, trouvant étrangement les prédateurs avant même que son père ne les sente, défendant les juments et les poulains. Doucement, gagnant la confiance du troupeau qui commença enfin à le considérer et à lui parler. Jour après jour, il s’intégra au troupeau, parlant à contrecœur à son père et sa compagne, le troupeau entier ayant décidé d’ignorer son héritage au vu de ses bonnes actions, sa propre mère continuant de vivre dans l’ombre.
“ Je te suis loyale. “ murmurait Medrawt à sa mère quand il arrivait à lui parler isolé.
“ Écoute-moi mon fils et continue de m’être loyal. Je te vois grandir et devenir fort. Chaque jour j’observe ma vengeance se resserrer autour de mon traître de frère et sa compagne. Tu es mon enfant, la chair de mon âme. Continue ton œuvre. “

Enfin vint le jour que Medrawt et sa mère attendaient, le troupeau lui faisait confiance et enfin, son père baissa sa vigilance autour de lui.

C’est ce jour que Medrawt engagea Pendragon dans un combat singulier et le tua, aidé de l'élément de surprise.

“ Pourquoi ... ? “ murmura la compagne de son père, pleurant sur sa dépouille sans comprendre ce retournement de situation.
“ Loyauté. “ cracha Medrawt, pouvant enfin laisser voir sa haine envers cette jument qui se pensait pure, mais n’était qu’un outil pour Pendragon pour tenir le troupeau auprès de lui.
“ Loyauté ? “ répéta la pitoyable jument. “ Loyauté envers qui ? Envers ton troupeau que tu viens de déposséder de son dirigeant, ton propre oncle ?
- De mon père. “ corrigea sèchement Medrawt.
“ Ton ... “ commença Fleur qui se tourna vers la mère de Medrawt, comprenant enfin la traitrise de son compagnon et celle, moindre, de l'entièreté de son troupeau.
Au fil des années, Medrawt avait compris bien des choses. En écoutant sa mère, bien sûr, mais aussi en observant le troupeau minutieusement.
Fleur était la fille unique des anciens dirigeants du troupeau et Fleur avait repris leur flambeau, dirigeant dans la paix et l’harmonie un troupeau de chevaux idéaliste. Muirgen et Pendragon les avaient croisés un jour sur leur chemin et c’était présenté comme un frère et sa sœur, ce qu’ielles étaient, mais ielles étaient également un couple amoureux qui avait été banni de leur ancien troupeau pour ce fait. Du jour au lendemain, Pendragon avait bercé d’illusions la naïve Fleur et bien vite, sa fidélité envers Muirgen n’existait plus. Pendragon n’avait d’yeux que pour Fleur (et le pouvoir) et Muirgen laissa la jalousie l’envahir. Pendragon avait gagné un troupeau, gagné une compagne qui ignorait qui il était réellement et le laissait jouir comme il l’entendait de son nouveau statut social, tout en haut du troupeau. Muirgen n’avait rien gagné, mais tout perdu. Toujours éperdument amoureuse, elle avait reconquis en secret pour un temps Pendragon et Medrawt était né. À sa naissance, tout le monde avait compris qui était son père. Sauf Fleur, l’ignorante Fleur pensait que la ressemblance physique n’était qu’un hasard, après tout Muirgen et Pendragon étaient adelphes.
Muirgen tenta une dernière fois de reconquérir l’étalon qu’elle considérait sien en lui présentant son fils, mais Pendragon, honteux, refusa de reconnaître quoi que ce soit de ses propres actes. Depuis, Muirgen avait juré vengeance.
Medrawt était devenu son arme.
Fleur hurla, blessée en son âme de la perte de son compagnon et sa trahison passée, se relevant loin de son ancien compagnon et en quelques ordres, Medrawt fut immobilisé par plusieurs étalons du troupeau et sa mère tuée de rage par Fleur sous ses yeux. Muirgen n’avait jamais songé que Fleur pouvait être autre chose qu’une délicate plante fragile et ne s’était jamais méfiée d’elle.
“ Tu n’es qu’un enfant. “ murmura Fleur en observant peut-être pour la première fois les traits de Medrawt. Elle n’avait jamais eu d’enfant et voyait Pendragon en lui. “ Tu as été nourri par les paroles de ta mère, mais tu n’es pas un mauvais garçon. Je t’ai vu grandir parmi nous. Si tu m’es loyale, je serais clémente et tu pourras rester avec nous.
- Loyauté pour ma mère uniquement. “
Fleur hocha la tête et comme ça, Medrawt resta immobile dans une plaine déserté, entouré du cadavre de ses parents alors que son troupeau le laissait en plan. Il n’avait jamais su les plans de sa mère, passé le meurtre de son père et ne savait pas s’il devait tuer le reste du troupeau ou les suivre, mais il ne voulait surtout pas quitter sa mère, tout cadavre qu’elle était désormais.

Cette nuit, il se coucha entre ses deux parents.
“ Loyauté pour ma mère. “ murmura-t-il, sans âme.

“ Loyauté pour ma mère. “ furent les premières paroles qu’il échangea avec unae étrange pégase rayé-e quelques mois plus tard, entouré de deux squelettes sur lesquelles des plantes avaient poussé.

“ Loyauté pour ma mère ! “ hurla Medrawt quand le pégase revint quelques jours plus tard avec un bouquet de fleurs.
“ J’ai pensé qu’elle les aimerait. Les mères aiment que leur enfant leur apporte des fleurs, non ? “ expliqua lae pégase en lui confiant les fleurs que Medrawt déposa sur le squelette de sa mère.
“ Loyauté. “ murmura l’étalon pendant que lae pégase hochait tristement la tête.

C’est couché au milieu de deux squelettes que Medrawt et Higget commencèrent leur amitié en se racontant des histoires de leur mère respective.

Medrawt avait réussi ce pour quoi il vivait, il avait vengé sa mère et tué son père. Il aurait dû être triomphant et enfin libéré de sa malédiction, il aurait dû enfin être heureux. Mais il ne l’était pas.
Medrawt, sans comprendre ni pourquoi ni comment, avait perdu une bataille qu’il n’était même pas au courant qu’il menait. Il avait perdu sa bataille contre la vie, son esprit plus bas que terre. Il ne comprenait pas pourquoi il se retrouvait seul à nouveau, pour la première fois sans le confort de sa mère. Il avait décidé de protéger le corps de sa mère des charognards et quand il ne pouvait entendre que les battements de son propre cœur, il ne désirait plus que du bruit autour de lui.
Personne ne s’était approché de lui depuis des lunes et s’il entendait le moindre bruit, il hurlait les premières paroles qui lui venaient en tête “ Loyauté pour ma mère ! “. Et avant Higget, personne ne s’était approché de l’étrange étalon qui protégeait deux cadavres, puis deux squelettes. Il avait perdu sa mère et ne désirait pas avoir quelqu’un d’assez proche de lui pour le perdre, mais après des mois de peine solitaire, il avait décidé de se résigner à son sort et Higget l’avait approché-e alors qu’il désirait se laisser devenir un squelette également.
“ Tu vois Higget, quand tu laisses la haine grandir, tu finis comme elleux-deux. Alors ne reste pas trop longtemps près de moi. Personne ne m’a demandé si c’est ce que je voulais ou si j’ai aimé tué mon père. Personne ne m’a jamais demandé quoi que ce soit. Seule ma mère m’a demandé ma loyauté. Je lui ai donné. Le résultat tu peux le voir. Ielles sont mort-e et pourtant, c’est moi qui suis tombé. Je n’étais qu’une idée pour ma propre mère, renier par mon père, ignoré par mon troupeau. J’ai tuer mon père, tué l’aube de ma propre vie. Je n’ai plus rien, ni même d’espoir. “ murmura-t-il dans la nuit, la voix aussi brisée que son être. Higget se contenta de se coller plus à lui, l’entourant d’une de ses ailes.
“ Ce n’est pas ce que j’espérais. Ce n’est pas ce que je voulais. “ expliqua Medrawt.

Chaque matin, Higget proposait qu’ielles partent toustes les deux loin d’ici. Medrawt refusait.
Higget commença partir chaque jour pour explorer les alentours et chaque nuit, raconter à Medrawt ce qu’iel avait vu.
“ J’ai vu bien plus que toi.
- Qu’est-ce que tu as vu ? “ demanda curieuxse Higget.
“ J’ai suis allé au-delà de la vérité. C’est juste un autre mensonge. “
Higget hocha la tête, quand bien même iel ne comprenait pas.
“ Avec le recul, je n’ai jamais voulu être ce qu’elle voulait que je sois, mais elle me disait que si je l’écoutais, si je nous vengeais, je serais libre. Il est mort. Je ne suis pas libre.
- Medrawt. Tu es libre. Viens avec moi, je veux te montrer quelque chose de plus. “

Et depuis, Medrawt suit Higget.

Quand le cataclysme les sépara et les fit arriver sur un nouveau territoire inconnu, ielles se retrouvèrent rapidement : ielles n’étaient pas fait-e-s pour vivre l’unae sans l’autre.
Higget qui vola longtemps avant de retrouver Medrawt croisa des locaux et dû rapidement se rendre compte qu’iel n’était pas sur un territoire connu et que la plupart des autres chevaux semblaient venir de civilisation ou d’univers complètement différents du siens, avec parfois des créatures qu’Higget n’avait jamais entendu parlé.
“ Medrawt, je crois que nous ne sommes plus dans notre univers. J’ai peur de ce qui nous attends ici ...
- Quoi qu’il arrive, je serais là pour te protéger. “


» Caractère (100 mots min) : Medrawt n’a pas de caractère.
Plus jeune, il était belliqueux et prompt à se distancer physiquement des autres. Parfois, il est possible de réveiller cette âme pleine d’énergie destructrice, lorsqu’un danger menace Higget par exemple, mais la plupart du temps, Medrawt est juste un étalon sans âme qui ne semble pas capable de réfléchir et ne fait que suivre Higget.

Il a été défini toute sa vie par sa mère et désormais sans elle pour le guider, il ne sait plus qui il est, ce qu’il aime ou même comment il doit se comporter. Mollement, il suit l’exemple d’Higget qui le force un peu chaque jour à tenter de découvrir qui il est, ce qu’il aime et de manière générale, le force à se forger sa propre identité, loin de ses parents.
Medrawt change donc d’avis et de comportement en quelques secondes, souvent sans raison précise, testant les limites des autres, mais surtout, les siennes.

Pour le moment, on peut juger que Medrawt est dépressif.
Il n’a envie de rien d'autre que d’offrir sa loyauté à Higget qui la refuse.
“ Je n’ai pas besoin de ta loyauté ! Je veux juste que tu sois heureux !
- Je serais heureux si tu acceptais ma loyauté Cervelle de moineau. “

Il n’a confiance en rien ni personne et cherche à tenir à l’écart quiconque s’approche d’Higget. Ce qui est un calvaire quand on sait qu’Higget veut dire bonjour à tout le monde et se faire un maximum d’ami-e.

» Liens avec d'autres personnages :
Higget : Ami - Medrawt lui a offert sa loyauté et sa dévotion la plus totale