Béatrice

▬ BÉATRICE ▬
« J’entends ton cœur battre au rythme de la batterie. Oublie les gens qui te regardent et danse au rythme de cette musique que personne d’autre que toi ne peut toucher. »

» Caractéristique spéciale : Béatrice est débrouillarde.
Elle n’est ni la plus intelligente, ni la plus disposée physiquement et n’est pas non plus la mule la plus rusée de ses terres, mais elle a le goût de l’expérimentation. C’est ce qui fait qu’elle est prête à marchander pour les services d’autrui et prête à passer plusieurs jours sur un problème pour arriver à un résultat satisfaisant, que ce soit pour suspendre une plante et la faire sécher ou déterminer le meilleur passage pour aller là où elle le désire. Ses méthodes sont rarement les plus conventionnelles, mais tant que le résultat est là, elle est heureuse.
Ce n’est pas pour autant qu’elle ne connaît pas l’échec, mais elle possède la capacité d’être aussi têtue qu’un âne de son père et d’avoir beaucoup de mal à abandonner. Un échec n’est qu’une nouvelle opportunité de faire autrement et d’apprendre, après tout.

» Description Physique : Béatrice est une tricorne.
Non, pas le chapeau ! C’est juste que c’est une licorne et qu’elle a trois cornes. Une tricorne, donc, pas une unicorne.

C’est une robuste petite mule, aux muscles noueux et au petit pied très sûr. Elle est très douée pour danser, elle tient cela de feu sa mère ! Tout en finesse, elle ne paye certainement pas de mine au premier abord, mais elle est en réalité très résistante et robuste !
Son âge avancé commence doucement à la gagner et elle est moins grasse que dans sa prime jeunesse, mais elle est encore en pleine forme, ne vous y fiez pas.
Ses grandes oreilles sont recourbées au bout, formant un arc de cercle encadrant parfaitement ses cornes vu de face.
Béatrice est aussi très fière de la robe que Mère Nature lui a offert  :  elle est perlino, avec des yeux ambrés qui semblent dorés sous la lumière du jour.

Il est rare de voir Béatrice sans son châle, son anneau au septum, son bracelet, son extension de crins et ses sacoches. Que d'accessoires !
Le châle, c’est pour que Mamie Béatrice n’ait pas froid. Elle est frileuse, notre chère petite vieille.
Les bijoux ainsi que l’extension de crins lui viennent de sa mère. Son bracelet et son anneau furent des cadeaux pendant sa tendre jeunesse (le premier lors de ses trois ans, le second à ses cinq ans). L’extension de cheveux, Béatrice l’a coupé de la queue de sa mère lors de son décès (après une très longue et très paisible vie), pour garder une part avec elle  :  c’est une tradition familiale qu’elle espère pouvoir continuer, bien qu’elle soit stérile.
Ses sacoches, ainsi que les différentes perles et rubans que l’on peut trouver dessus sont des objets troqués ou trouvés au fil de sa vie à des artisans (comme son châle, par ailleurs). On trouve dedans des plantes, sèches ou non, selon si elle a le temps de conserver ou non ces dernières.

» Histoire (150 mots min) : Béatrice est la septième fille d’une septième fille.
De ce fait, dès sa naissance on lui a promis une destinée exceptionnelle, des pouvoirs spéciaux innés et des dons de guérison. Elle n’a rien eu de tout cela.
Bien que son père avait espoir qu’elle aurait une quelconque aptitude particulière, sa mère leur rappelait sans cesse de ne pas être déçus quand Béatrice se révélerait une mule bien quelconque. Sur ce point, Béatrice ne déçut personne, si ce n’est son amour des crapauds qui se révéla très jeune. La famille de Béatrice était une immense famille, plein de traditions et d’expression bien étrange qui n’était certainement pas à suivre au sabot de l’arbre. Ce n’est pas parce qu’on dit que la nuit tous les chats sont gris que c’est le cas !

Béatrice était une pouliche un peu timide, toujours collée à sa mère qu’elle ne quitta jamais bien longtemps de son vivant. Ses six grandes sœurs étaient des mules tournées vers la famille qui après s’être occupées de leurs petites sœurs, partirent fonder leur propre famille loin des parents,de Béatrice et des deux petites sœurs qui suivirent Béatrice.
À ces trois ans, selon la tradition familiale, sa mère lui offrit un bijou pour souhaiter sa bienvenue dans le monde adulte. Ce cadeau aurait pu marquer le début de bien des aventures amoureuses, mais Béatrice préféra continuer de s’occuper de ses petites sœurs et d’apprendre de sa mère.

À ces cinq ans, la mère de Béatrice lui proposa de devenir son apprentie. Béatrice qui absorbait déjà autant qu’elle le pouvait le savoir de sa mère accepta sans réfléchir et se vit offrir un piercing aux naseaux qui était le signe de la matriarche et de son apprentie dans leur famille.
Ce n’était pas un rôle important, à part la famille directe, peu de gens écoutaient réellement la mère de Béatrice, mais c’était une tradition un peu vieillotte de la famille que Béatrice et sa mère voulaient faire perdurer. Toutes les traditions ne sont pas faites pour être transmises de génération en génération, mais certaines pratiques avaient ce je-ne-sais-quoi de rassurant pour Béatrice qui les avait appris de sa mère par la parole ou l’exemple et comptait déjà les faire perdurer. Si cela l’avait rassuré et aidé du haut de ses cinq ans, pourquoi est-ce que cela ne serait pas utile et rassurant aux autres ?

Ainsi, elle continua de vivre avec sa mère et son discret de père, s’éloignant parfois quelque peu de ses parents pour aller visiter l’une de ses soeurs ou de lointain cousin, vivant parfois quelques amourettes qui ne débouchèrent jamais sur une relation sérieuse ou un-e poulain/iche.
Béatrice ne l’avouera jamais, mais c’était sans doute sa plus grande raison de vivre que de vouloir une descendance, d’avoir cette relation si particulière qu’elle avait avec sa propre mère. Année après année, elle désespérait et multipliait les conquêtes. Le souci ne pouvait pas venir d’elle, non ? Elle respectait les traditions, était une mule très respectable et polie et déjà très douée avec les poulains des autres ! Mais la maternité restait un rêve inaccessible. Ce n’était tristement même pas spécialement surprenant : bien qu’étant une licorne, Béatrice était avant tout une mule, très peu féconde, pour ne pas dire stérile.
Arrivée à sa vingtaine d’années, elle s’avoua vaincue.
Elle ne connaîtrait jamais la joie d’être pleine, mais elle ne baissa jamais les bras sur le fait d’un jour connaître la maternité.

Le cycle de la vie étant ce qu’il est, pendant que Béatrice maturée, ses parents vieillissaient. Elle leur procura tous les soins qu’elle pouvait, mais sans jamais caresser l’espoir de suspendre le cours du temps, juste celui d’adoucir les vieux jours de ses parents.
Le jour tant redouté arriva et un beau jour d’hiver, Béatrice était orpheline.
Elle coupa une partie de la queue de sa mère et demanda l’aide ses soeurs venues la soutenir pour les tresser dans ses crins. La sœur aînée de Béatrice fit de même avec la queue de leur père (“ Papa aussi aurait aimé qu’on le fasse, il n’a pas de fils, mais je continuerais sa lignée par mon propre fils “).

C’est lors de la veillée funéraire que des nuages vinrent avec le tonnerre et avant que quiconque ait pu faire autre chose que lever les yeux vers le soleil, le ciel s’était déchiré, la terre trembla et le chaos s'abattit sur Béatrice et les siens.
Immobile au milieu de cette apocalypse, Béatrice était persuadée d’une seule chose  :  elle allait mourir.

Béatrice s’est réveillée un beau matin, incapable de se souvenir du visage de quiconque, si ce n’est de sa mère. Elle sait qu’elle a une famille, mais impossible de mettre un physique ou un nom dessus. Elle se rappelle de son nom, quelques murmures d’une vie passée et la certitude qu’elle n’a pas d’enfant à secourir.
Béatrice est secouée, perdue dans un monde qu’elle ne reconnaît pas.

» Caractère (100 mots min) : Béatrice est une mule très dynamique, vous la verrez rarement immobile et son sourire quitte encore plus rarement son visage. Si elle est à l’arrêt, elle sera forcément en train de gesticuler d’une façon ou d’une autre.
Bien qu’ayant déjà vu beaucoup de choses dans sa vie, elle est éternellement curieuse de tout ce qui l’entoure et un rien la fascine, même (malheureusement pour son entourage) les choses qui semblent repoussantes. Elle possède un amour bien étrange pour les crapauds, plus ceux-ci sont hideux, plus elle les aime. Si elle le pouvait, elle en adopterait bien une dizaine ou une dizaine de dizaines (ou plus encore). Elle a tant d’amour à leur offrir ! Son amour ne se limite pas aux crapauds, elle aime également tous les animaux et il n’est pas rare de la voir en aider, directement ou indirectement en leur apportant ses soins ou juste, en améliorant sensiblement leur environnement ou leur rendant accessible des baies qui sont à la hauteur d’une mule, mais pas d’un animal plus petit.

Bien que d’un naturel bienveillant, elle demande du respect en retour de ses actes et a besoin de croire qu’on a besoin d’elle. Si quelqu’un lui semble trop indépendant et l’empêche d’agir en matriarche, elle aura du mal à savoir comment interagir sur de longue durée et aura la fâcheuse tendance à éviter les contacts.
Celleux qu’elle considère comme faisant partie de sa famille sont nombreux et de tout poil et jamais elle n’en laissera unae seul-e sans support ou sans l’aider si elle le peut. Elle apprécie en échange qu’on lui rende la pareille quand elle en a besoin, bien qu’elle cherche à être indépendante. Elle ne peut pas tout savoir ou tout faire et elle en a bien conscience.
Ce besoin d’aider autrui n’est pas spécifiquement pour les autres, cela la rend heureuse et elle a besoin de se sentir utile pour exister.

Sa plus grande peur est le fait de vieillir et de ne pas pouvoir continuer sa lignée. Elle ne cherche plus depuis des années déjà à avoir des enfants de sa chair, mais elle voudrait un jour avoir la possibilité d’avoir un enfant de son âme. Elle veut inculquer tout ce qu’elle sait et une grande partie de ce qui fait que Béatrice est Béatrice à quelqu’un, si possible une jument, pour continuer de prendre soin des animaux et des autres.
Si beaucoup de chevaux paraissent prometteurs, très peu semblent vouloir prendre ce flambeau et Béatrice désire avant tout le bonheur des autres, même si cela la laisse sans pouvoir transmettre ce qui lui semble important.
Elle n’a pourtant pas de secret de famille ou un immense savoir qu’il serait dommage de perdre à sa mort, ce besoin de passer le flambeau à quelqu’un lui ressemblant n’est qu’une excuse et elle préfère se mentir à elle-même pour ne pas avouer qu’elle désire juste ce que sa mère a eu : unae enfant pour ne pas vieillir seule.
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