Annie Cordyceps [TW : zombie / morte-vivante]

▬ Annie Cordyceps ▬
« Elle est allée danser avec les morts. Tombée amoureuse du tempérament du crépuscule, de la luxure et des pouvoirs maléfiques. »

» Caractéristique spéciale : Annie est un champignon vivant, s’apparentant aux zombies.
Elle ne peut donc pas mourir et dépourvu de système nerveux, elle ne ressent pas la douleur.

Si elle perd une partie de son anatomie, elle se contente de ranger les os dans sa cage thoracique et de laisser son organisme se reconstruire de lui-même. Selon la blessure, cela met plus ou moins de temps, mais d’expérience Annie peut vous dire qu’un membre met un mois à revenir.
Personne ne pourra vous dire en combien de morceaux il faut la disperser pour la voir disparaître ceci dit ... Peut-être est-elle capable de mourir, en fait ? Annie n’en a aucune idée et peu envie de tester, étrangement.

» Description Physique :Annie est ce qui peut s’approcher le plus d’un champignon sous une forme équine.
Son corps entier est un amalgame d'ossements équins (difforme pour certains), de bois de cerfs calcifiés, de mousses, de litière de feuilles ainsi que de stromas mous. À la surface de tout ceci, la mousse et les stromas poilus remplacent efficacement les poils et des champignons la recouvrent quasi intégralement.
Dépourvue d’organes, Annie ne respire pas. Elle ne mange pas, ni n’a de cycle alimentaire, mais il lui arrive de s’abreuver pour hydrater son organisme.
Elle ne saurait expliquer comment elle voit, mais ses deux yeux orange n’ont pas de rétine. Si on lui demande, elle dirait qu’elle voit de façon plus terne que de son vivant, mais dans la vie de tous les jours cela ne la dérange pas le moins du monde.

Si la plupart de ses os ont eu la délicatesse de rester à leur endroit défini, certains ont décidé de migrer vers l'extérieur. Ou de grandir de façon illogique. C'est comme cela qu'Annie se retrouve avec des vertèbres apparentes, ainsi qu'une queue squelettique anormalement longue. Sa cage thoracique de son côté a décidé de devenir externe. Elle n'en a pas une seconde à l'intérieur, c'est un véritable déplacement.
Cette même cage thoracique est fort pratique pour Annie qui s'en sert aussi bien comme substrat à pleurote que de cache à objet qui lui plaise et qu'elle chaparde à droite et à gauche (pour les perdre aléatoirement dans le futur).

Bien qu’étant le résultat d’une infection d’un champignon cordyceps lors de sa mort prématurée, Annie n’est pas contagieuse. Les stromas qu’elle produit ne s'accrochent qu’à elle et disparaissent d’eux-mêmes en contact prolongé avec d’autres organismes. Elle adore d’ailleurs être un cultiva à différentes espèces de champignons : principalement des pleurotes et des psilocybes, mais parfois elle varie les plaisirs et les champignons selon les saisons et ses humeurs.

Il n'est pas rare de la voir baver.
De la bave verdâtre ayant la consistance de l'écume.
Il s'agit d'un acide léger, peu dangereux et inoffensif pour elle, mais qu'elle répand assez facilement sur les plantes pour accélérer leurs dégradations. Après tout, le cycle de la vie est magnifique et qui est Annie pour refuser de l'aider ?

Annie possède également deux ailes ressemblant à celles d'insectes. Délicates, elles s'abîment très vite et permettent à peine de la faire planer : vous ne la verrez donc jamais voler.

» Histoire (150 mots min) : Annie est née d’un couple qui ne s’aimait pas. Ielles n’étaient pas malheureusxe ensemble, mais ielles n’étaient certainement pas un couple d'amants : juste une relation de convenance. Arthur voulait une descendance et Fiachna voulait juste une bonne position sociale, n’étant pas contre faire des poulains au passage.
Arthur et Fiachna étaient bon-ne-s ami-e-s. C’est le mieux que leur entourage pouvait leur souhaitait et leur relation leur convenait tout deux.
Ainsi, Annie grandit dans un foyer empli de rire, sinon d’amour et avec Blaine, sa sœur, elles faisaient les quatre-cents coups. C'était une enfance aisée et heureuse.

Puis, Blaine grandit et commença à prendre de la maturité, laissant sa pouliche de sœur derrière elle.
Annie le vécut comme un abandon et chercha à attirer l’attention de sa sœur en continuant de faire les quatre-cents coups seule, refusant de grandir. Trop bruyante, elle fut quelque peu délaissée par sa mère qui l’intimait à se calmer et même par son père qui n’arrivait pas toujours à la suivre et à la comprendre.

Cette incapacité à vouloir grandir créa à son adolescence moult disputes familiales, surtout avec l'arrivée d’un petit frère, mais si Annie semblait comprendre le désarroi de sa famille, rien ne semblait réellement la calmer et ses tendances chaotiques s'amplifièrent de jour en jour. Ce qui pouvait passer pour des jeux de pouliches devint de plus en plus dangereux jusqu’au jour où Blaine la retrouva entourée d’étalons belliqueux qu’elle avait été confrontée, saignante de la cuisse et ayant réussi à blesser gravement l’un de ses assaillants.
Les dents ensanglantées et un immense sourire aux lèvres, Annie semblait converser avec les étalons encore entiers.
Blaine fut horrifié de cette vision de sa sœur et la força à revenir auprès de leur père, le seul qui semblait savoir la contenir.

Annie eut beau expliquer qu’elle ne faisait que s’amuser et qu’elle n’avait rien fait que les étalons n’avaient pas demandé, elle se vit soudainement incapable de faire un pas sans son père qui cherchait à la protéger. Perdant toute indépendance et capacité à trouver de quoi se stimuler, elle vécut cela comme une sentence à la mort de son âme, incapable de s’exprimer réellement et de vivre comme elle l’entendait.
Sa famille fut à ses côtés pour tenter de lui donner un exutoire plus sain, mais elle refusa toute aide et peu à peu, se laissa dépérir.
Qu’était une vie sans la capacité de s’amuser ?

La voyant mourir sous ses yeux, son père décida un jour de la laisser s’amuser, à contrecœur. Que pouvait-il lui arriver ?
Si Annie revit presque immédiatement la lumière du jour, elle retrouva bien vite ses mauvaises habitudes et il lui fallut peu de temps pour que sa famille la qualifie de cause perdue. À quoi bon vouloir aider et protéger quelqu’un qui semble ne vivre que pour la violence ?
Blaine qui avait peur d’elle ne l’approchait plus, Fiachna l’ignorait et Arthur ... Arthur commença peu à peu à faire de même.

Sans famille, Annie eut du mal à survivre à ces abandons.
Certes, Arthur gardait un œil absent sur elle, mais cela ne suffit pas.

Annie voulait l’attention de sa famille par-dessus tout. Être la gentille jument parfaite les faisait tantôt l’ignorer, tantôt les inquiéter. Semer le chaos ? Tout le monde s’occupait d’elle, enfin, avec le temps, cette attention s’estompa, jusqu’à disparaître. Annie tenta de raviver l’amour familial en se lançant des défis de plus en plus dangereux et en les relevant avec succès, inquiétant son père quand il la récupérait.

Un jour, Arthur retrouva le corps sans vie d’Annie.
Une blague qui avait tourné en bagarre, puis dégénéré, c'est ce que la famille crut comprendre de la situation.
La famille d’Annie fit son deuil.

Quelque temps plus tard, entourée de feu follet bleu ardent, Annie dansait sous la voûte étoilée.
Elle était partie, mais ne s’en était jamais véritablement allée.

Annie avait aspiré une dernière goulée d’air et trouvé une flamme ardente en son sein, l’appelant à voir au-delà du brouillard qui l’avait recouverte soudainement, une étreinte froide, mais chaleureuse où elle dansa avec l’étrange flamme.
Elle ne le comprit jamais, mais cette étrange flamme était en réalité un champignon prenant possession de son corps, ne lui laissant que son âme.

Annie se réveilla entourée d’un silence, entourée d’un sol boueux et humide.
Si elle n’avait alors pas conscience du changement apporté à son corps, elle avait bien conscience qu’elle n’était plus tout à fait la même Annie.

Sortant de terre, elle espéra qu’elle avait manqué à quelqu’un, que quelqu’un espérait son retour, que pour une fois, elle ne serait pas seule.
Son retour à la vie fut aussi amer que doux.
Personne ne l’attendait.
Annie ne savait même pas pourquoi elle était déçue d’avoir, encore une fois, vécu un abandon.

Là où elle était morte, une rumeur naquit d’une étrange jument semant le désordre, les cris et les rires en égale mesure.

Annie qui n’avait jamais vraiment eu de limite, ne semblait ne plus en avoir du tout. C’était une vie divine pour elle. Sans support émotionnel, elle perdit peu à peu le reste d’animalité qu’elle avait.

“ Annie ? “ lui demanda un jour une voix, appartenant à sa propre mère qui égale à elle-même ne semblait pas particulièrement perturbée.
“ Tu es morte, tu es revenue à la vie et tu ne nous l’as même pas dit ?
- Cela ne me semblait pas pertinent. “

Annie revit après cela de loin sa famille, les ignorant dès qu’ielles s’approchaient d’elle. Seule Blaine semblait chercher à comprendre, posant moult questions. Parfois Annie lui répondait, par amusement vous voyez, Annie aimer voir la figure si délicate de sa sœur tomber en larme ou se déformer d’effroi. Un jour, Annie lui offrit l’une de ses côtes, en signe d’amitié (elle la récupéra dès sa sœur tombée au sol inconsciente).

Annie arriva en plusieurs morceaux sur le territoire.
Elle ne sait pas trop comment, ni pourquoi, ses souvenirs n’étant que vaporeux, mais elle se reconstitua en quelques semaines et s’amuse depuis au gré du vent.


» Caractère (100 mots min) : Annie aurait pu s’appeler Chaos.
Elle oscille sans cesse entre gentille jument et agentes du chaos, sans raison autre que son amusement personnel. Elle n’a aucun respect pour qui que ce soit et à la fâcheuse manie de donner des surnoms idiots à quiconque la croise (et cela devient leur nom dans sa tête). Hurlant beaucoup, il semblerait qu’elle n'ait aucune notion de son propre volume ou de ce que veut dire “ être discrète “. Annie a d’ailleurs la fâcheuse tendance à chercher en permanence le conflit et à avoir la meilleure répartie. Ce n’est pas qu’elle aime avoir des ennemi-e-s, elle prend juste cela pour un jeu. Si elle trouve une occasion rêvée de faire une blague ou un jeu de mots (aussi mauvais soit-il), vous pouvez parier qu’elle le fera.
Malgré sa tendance à ne respecter personne, elle ne cherche pas à proprement parler à être méchante et elle aura tendance à prendre ses distances des sujets sensibles ou des gens qu’elle blesse. Il semblerait donc qu’il y ait des limites pour Annie, même si personne ne semble à priori les définir aisément.
Et si elle est une profonde adoratrice du chaos, elle n’apprécie étrangement pas quand un de ces plans ne se déroule pas comme elle l’espérait et elle s’impatiente relativement vite.
Malgré son souhait de parfois être une gentille jument bien tranquille, Annie ne possède aucun filtre et dit tout haut tout ce qu’elle pense, qu’on l’écoute ou non. Ce qui donne parfois des paroles blessantes alors qu’elle cherche à être réconfortante. Il ne faut donc pas être très sensible pour apprécier sa compagnie.

Derrière toutes ces apparences chaotiques, Annie est sincèrement une jument qui cherche avant tout à améliorer le monde et à créer une utopie autour d’elle.
C’est juste dommage que son utopie personnelle soit aussi anarchique et sans queue ni tête pour quiconque ne comprend pas sa logique interne. Et si ces intentions sont bonnes, les méthodes qu’elle utilise pour y arriver sont au mieux peu orthodoxe et malavisé, au pire dangereuse.

Annie a aussi la fichue habitude de voler tout ce qui n’est pas fermement accroché à quelqu’un.
Quelqu’un a laissé derrière élui une collection de fleurs ? Si elle en trouve une à son goût, elle se servira. Sa logique ? Si c’était important, la personne ne l’aurait pas perdu des yeux.
Telle une pie, il n’est donc pas rare de la voir déposer dans sa cage thoracique bon nombre de petits objets.
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