Enfin, on respire mieux (les terres chaotiques)

Alors, après avoir traverser une plaine rocheuse, nous étions maintenant rendu sur une plaine verte. Enfin, il faisait moins chaud ici et c'était beaucoup plus respirable,  cependant, il ne semblait pas avoir de l'eau à proximité,  puis je regardais autour,  il n'y avait pas beaucoup de végétation, mais je m'en doutais, que plus on se rapprochait du centre du territoire,  mieux ce serait.

"Enfin, nous y sommes. Ça respire beaucoup mieux. Et toi ça va? Il commence à avoir, un peu de végétation ici."

Je m'ébrouais,  puis je regardais autour, puis de nouveau l'étalon.

Au fil de la journée, le paysage rouge et noir avait laissé place à un paysage vert et noir. Ce qui aurait pu ne pas être un grand changement de décor, mais en était un sur bien des points. Visuellement bien sûr : beaucoup d’équidés ont une nette préférence pour le vert. Mais aussi au niveau de l’odeur  :  fini l’odeur d’oeuf putréfié et vil à peine respirable qui dépose à chaque inspiration une couche de cendre sur les poumons (effets ressentis), bienvenue à une odeur de mousse et de terre. Ce n’est clairement pas un air frais de bien d’autres lieux, mais en comparaison du volcan c’est un air d’une pureté rare. Il y a aussi la température ambiante qui a amplement baissé. Ainsi que la lave durcie qui ne semble plus risquer de se briser sous leurs sabots.
Haletant de grosse goulée d’air frais, Cœur Vaillant pourrait apprécier de respirer s’il n’était pas en train de combattre contre ses poumons pour le faire. Couvert de sueur, tremblant, l’étalon n’est pas du tout en forme. Certes, il a moins chaud, il respire mieux, mais si l’effort fut lent, il fut intense pour la licorne alezane qui s’est débattue toute la journée pour faire quelques pas de plus, puis quelques pas de plus. L’aide de Night Owl fut immense, ne serait-ce que pour sa conversation qui aida Vaillant à garder sa démarche constante si ce n’est vacillant, mais le trajet entre le cratère et les terres chaotiques fut long.
Et touche enfin à sa fin.
Du moins, pour Vaillant.

Ses muscles désormais endoloris d’avoir forcé malgré son intense déshydratation le lâche. Sa détermination à quitter le volcan n’est plus nécessaire et son mal de tête l’empêche déjà de discuter depuis de longue minute.
" Enfin, nous y sommes. Ça respire beaucoup mieux. Et toi ça va? Il commence à avoir, un peu de végétation ici. "
Pour toute réponse, Cœur Vaillant s’effondre subitement et glapit de douleur. Le mouvement vif, même involontaire, le fait voir noir quelques secondes. Il a l’impression de ne plus être dans son propre corps. C’est une sensation très désagréable et il met quelques secondes à jauger qu’il est désormais effondré sur son ventre, ses antérieurs dans une position inconfortable, plusieurs cailloux lui rentrant dans son anatomie délicate. Il ne peut s’empêcher un petit rire désespéré.
“ Enfin. “ souffle-t-il, se forçant à inspirer, tremblant. Il reconnaît son état et n’apprécie pas ce que son corps lui renvoie : il est en train de faire un arrêt d’urgence. Pas besoin de s’y connaître en médecine pour reconnaître les symptômes : il a envie de dormir et ses fonctions vitales semblent erratiques. Seul son cœur semble épargné, ce qui le laisse présager que son état n’est pas aussi critique que ça en a l’air. Pas de quoi s’inquiéter. Enfin, pas trop.
“ Au risque de me répéter : merci beaucoup de ton aide Night Owl. Tu m’as été précieuse pour arriver ici. “
Sur ces paroles, prononcé faiblement, l’étalon se force à se replacer correctement en observant autour de lui, des fourmis dans toute son anatomie. Sa vision n’est pas revenue correctement, mais la chaleur moins importante lui permet de voir un peu moins flou et à première vue, ielles sont dans un terrain accidenté sans trace de vie. Pas d’arbre, donc pas d’ombre, mais le soleil se couche à l’horizon et ne sera pas un problème pour quelques heures au moins. Le sol est tiède, ce qui n’est pas la fraîcheur qu’aimerait Cœur Vaillant, mais après son réveil dans un cratère de volcan il ne va pas se plaindre. Installé aussi confortablement qu’il le peut sur le sol, ses antérieurs repliés sous lui et après avoir délogé quelques cailloux, Cœur Vaillant joue de la mâchoire pour tenter de déloger son mal de crâne, mais aussi tenter de produire de la salive. Son corps tout entier semble brûler.
Heureusement qu’il est tombé sur Night Owl et qu’il a pu avancer toute la journée : il n’ose pas imaginer son état de santé s’ielles ne s’étaient pas éloigné-e-s.
Dans sa tête, il fait le bilan de son état pour pouvoir répondre à sa compagne de route.
“ Des crampes un peu partout, ma vision n’est pas encore revenue tout à fait, j’ai un mal de crâne du tonnerre et très sommeil. J’ai aussi mal à l’estomac et je me sens misérable. “ confit-il. Cela ne plait guère à l’étalon alezan d’énumérer ainsi toutes ses faiblesses, mais il n’est pas assez idiot pour penser que ça ne se voit pas. “ Je pense que je suis dans un état de déshydratation assez avancé. “

Autour d’elleux, pas un signe d’eau. Un peu de végétation, cependant, comme l’a noté Night Owl. L’étalon expulse brutalement de l’air de ses naseaux, libérant ses voies respiratoires. Ielles sont au frais, dans un endroit à découvert, mais sans prédateur en vue, l’endroit semble suffisamment calme pour marquer un temps de pause et peut-être commencer enfin à s’occuper de son état de santé, maintenant que le plus urgent est passé.
“ Si cela ne te dérange pas, je pense que je vais faire une bonne pause pour la nuit. Que dis-tu de passer la nuit à la belle étoile ? “ propose-t-il en prenant un ton qu’il veut suave, mais qui est rauque, avant de rire de sa propre tentative de drague qu’il sait loupée. Il aime draguer et Night Owl est une belle licorne, mais il n’a pas la tête à ça ce soir et il a d’autres priorités.
Il tire une moue en observant le sol autour de lui.
“ C’est comestible, ça, non ? “ demande-t-il en observant la mousse qui est, verte, enfin marronâtre verte. “ C’est pas un repas de choix, mais c’est une plante, il y a sûrement un peu d’eau dedans ? “
Cœur Vaillant lève des yeux tout penauds vers sa compagne du jour. Sa logique est que s’il mange la mousse, il aura peut-être un peu d’hydratation, mais il aura surtout un peu de sel et de quoi remplir son estomac qui cri famine, donc de l’énergie pour demain repartir marcher. Pour trouver de l’eau, avec de la chance. Peut-être accompagner Night Owl pendant un temps, s’il n’a pas besoin de quelques jours de pause trop importante.
Il pense avoir déjà vu une mousse similaire dans sa vie avant cataclysme qu’il sait qu’il passait à vagabonder, mais il n’arrive pas à savoir s’il a déjà tenté de la consommer ou s’il  a déjà entendu parler de quelqu’un en manger. Avec sa veine du jour, c’est une plante toxique.

Alors, j'étais en compagnie du mâle, j'étais contente, nous étions beaucoup mieux ici. Le mâle était aussi heureux que moi et il me remerciait de nouveau.

"Cela me fait plaisir."

Par la suite, je regardais Vaillant qui semblait beaucoup plus mal en point que je le pensais. Il me décrivait ce qu'il avait. Je savais que j'avais besoin de bourrage et de graines de pavot. Ensuite, il me disait qu'il était très fatigué.

"Oui, je comprends. Je vais m'éloigner un peu, pour trouver ce que j'ai besoin pour t'aider. Je ne connais pas le coin, mais je sais les répérer. Je vais avoir besoin de graines de pavot, puis de la bourrache et de la camomille ou de la lavande. "

Alors, l'étalon disait qu'il avait bien soif. Je lui souris, puis je regardais. Ensuite d'une voix suave, il me dit qu'il avait envie de passer la nuit à la belle étoile. Tentative de drague, je m'en doutais. Je ris un peu et dit.

"Oui, ce sera le mieux, cela fait un moment que je marche et on vient de descendre un volcan. "

Il regardait de la mousse et il me demandait si c'était comestible.

"Oui, elle l'est, mais ce serait mieux autre chose. Je vais aller explorer, chercher mes plantes. Je vais revenir. "

Par la suite, je m'éloignais, un peu cherchant mes plantes. Cela me prit quelques temps, avant de tomber sur ce que je cherchais. Je décidais de rejoindre mon compagnon du jour. Alors, j'étais de nouveau, près de lui.

"J'ai trouvé ce que j'avais besoin. Voilà, de la bourrache qui va t'aider pour tes bronches. Des graines de pavot, pour la douleur et j'ai trouvé de la camomille pour t'aider à dormir. "

Ensuite, près de l'endroit où j'avais trouvé des plantes , j'avais trouvé, un peu de nourriture qui serait meilleure que la mousse.

"J'ai apporté quelque chose de meilleur que la mousse, il doit avoir, un peu d'eau à l'intérieur. "

Je lui tendis sa part et moi j'avais la mienne. J'avais fait, une petite pulpe pour qu'il la mange.

"Il suffit de manger ce que j'ai apporté. Ça devrait être mieux demain. "

Par la suite, je m'installais non loin de lui.

Cœur Vaillant hoche la tête pendant que la licorne noire liste ce dont elle a besoin. Malgré leurs discussions sur les plantes dans la journée, il ne s’y connaît toujours pas. Ce serait utile pour un voyageur solitaire comme lui, pourtant. Un jour peut-être qu’il s’y intéressera réellement, au-delà d’une simple discussion, mais ce jour n’est pas aujourd’hui.

Après le départ de Night Owl, Vaillant regarde intensément la mousse près de lui. Comestible, hein ? Il tend l’encolure et des vibrisses, explore le végétal. Du bout des lèvres, il joue avec ce qui pourrait être sa nourriture.
C’est friable et relativement dur, loin du frais d’une bonne plante agréable à consommer. La licorne noire a plus que raison de lui déconseiller de manger ça. Son estomac se tord à l’idée de manger. L’étalon souffle et s’ébroue, avant d’observer les alentours. Rester coucher dans un endroit qu’il ne connaît pas alors qu’il est seul va à l’encontre de bien des instincts de conservation que Vaillant a. Ou que n’importe quel équidé possède, en réalité. S’il était en état, il se lèverait pour mieux surveiller les alentours, mais son odorat ne détecte rien et ses oreilles non plus. Son regard n’observe pas plus de mouvement. Peut-être que pour ce soir, la chance est de son côté. Ce serait un retour de Karma appréciable après le réveil de tantôt.

Se réveiller dans un cratère, sérieusement ...
Maintenant qu’il est allongé et en position de réfléchir tranquillement sans urgence, Cœur tente d’organiser un peu ses pensées. Il a eu plusieurs fois dans la journée des souvenirs qui lui reviennent, parfois des choses plus abstraites que concrètes, mais tout de même, il a plus l’impression d’être lui-même qu’un étranger, par rapport à son réveil. Quelque chose qui le rassure, étrangement, c’est l’impression qu’il a toujours été solitaire et donc qu’il n’a perdu personne dans le cataclysme. Bien que son cœur se tord à l’idée de tous les autres chevaux pris dans l’étrange tornade, une part de lui est satisfaite qu’il n’ait pas à chercher quelqu’un en particulier pour savoir s’il a perdu ou non des proches. Vaillant grimace. Ce n’est pas une pensée très charitable, que d’être content de ça. Il pense à toustes celleux qui ont sûrement perdu de vue (ou tout court) des proches. Les pauvres.

Heureusement pour son esprit parti dans des pensées peu joyeuses, la voix de Night Owl le sort de sa spirale malsaine.
“ J'ai trouvé ce que j'avais besoin. Voilà, de la bourrache qui va t'aider pour tes bronches. Des graines de pavot, pour la douleur et j'ai trouvé de la camomille pour t'aider à dormir. "
Il ne sursaute pas de surprise à son arrivée, mais ses muscles se crispent de nouveau. Il ne l’a pas entendu revenir. Heureusement que ce n’était qu’elle et pas un prédateur. Il lui sourit, content de la revoir et peu désireux de lui laisser voir ses remords passagers.
" J'ai apporté quelque chose de meilleur que la mousse, il doit avoir, un peu d'eau à l'intérieur. " annonce-t-elle et Cœur Vaillant ne peut qu’échapper un rire.
“ Je suppose qu’à peu près n’importe quoi est meilleur que cette mousse. “ s’amuse-t-il, sans avouer qu’il a été trituré le végétal pour voir ce qu’il en été réellement. Et non, il n’a vraiment pas envie de manger ça, même si en cas de nécessité il aurait été capable de se forcer. Il est soulagé que Night Owl, sa sauveuse, ai trouvé autre chose à manger. Mieux, elle lui en a fait une petite pulpe ! Une bulle de respect et de joie l'envahit, lui réchauffant l’âme. Il ne sait pas ce qu’il a fait pour mériter une jument si attentionnée  à ses côtés.
" Il suffit de manger ce que j'ai apporté. Ça devrait être mieux demain.
- Merci encore à toi. Entre tes bons soins et une bonne nuit de sommeil, ça ne pourra qu’aller mieux ! “ déclare-t-il, confiant.

Pendant qu’elle s’installe non loin, Cœur Vaillant commence à manger. Il ne peut s’empêcher de gémir de contentement. C’est frais et, si le goût est surprenant à cause des pavots qu’il n’a pas l’habitude de consommer, délicieux. Il se force à mâcher doucement avant d’avaler, pour absorber autant qu’il le peut ce qu’il y a dans les plantes, mais aussi pour éviter de s'étouffer. Après leurs aventures dans le volcan, cela serait idiot de mourir parce qu’il a avalé de travers.
“ Que dirais-tu d’un conte ? Pour te remercier. Je connais plein d’histoire et je pense en avoir une pour l’occasion. “ propose-t-il après quelques autres bouchés, son corps tout entier se détendant, enfin.

Je regardais l'étalon, il était sympa, je l'aimais bien. Il me dit que peu importe, ce que j'avais trouvé,ce serait meilleur que cette mousse. Un sourire était apparu sur mes lèvres.

"C'est sûr. Demain, on essaiera de trouver un lieu, us hospitalier et de l'eau. On va avoir repris quelques forces."

Alors, j'étais couchée non loin du mâle, ma queue se promenait, nerveuse, sur les terres chaotiques. Je ne me l'avouais pas, je n'aimais pas être couché ainsi sur le sol, surtout que ni l'un, ni l'autre étions en état de monter la garde et en plus, un endroit que je ne connaissais pas. Cependant, j'essayais de ne rien laisser paraître. Ce serait, un bon point de trouver le troupeau que Dark Moon avait parlé. Par la suite, Coeur me demandait si j'avais envie qu'il me raconte, un conte, pour me remercier.

"Pourquoi pas?"


Je lui souriais dans le noir, puis j'attendais la suite.

Cœur Vaillant décide qu’il aime beaucoup le sourire de Night Owl et bien que fatigué, il lui rend son sourire. Son cœur bulle de joie, ce sont de grosses bulles mollassonnes qui dansent délicatement, sans jamais s’entrechoquer ; un sentiment de contentement qui lui réchauffe l’âme.
Le fait qu’il soit en train de manger dans un endroit moins chaud qu’un volcan et que cela l’hydrate n’est qu’un bonus pour son esprit sociable.

" C'est sûr. Demain, on essaiera de trouver un lieu plus hospitalier et de l'eau. On va avoir repris quelques forces ."
Vaillant se contente d’hocher positivement la tête. Demain, il se sentira bien mieux, pas de doute possible. De l’eau ! Oh, l’idée d’une eau, même croupis réjouit Cœur. Demain, les deux licornes s’en iront explorer, trouveront de l’eau et Cœur pourra boire tout son saoul et, coquet qu’il est, se laver ! Sa robe est recouverte de cendre et de poussière, terne, frisée à certains endroits car légèrement carbonisée et dans sa globalité capable de faire pleurer de tristesse Cœur Vaillant. Rien qu’une petite baignade dans une eau rendrait quelque peu de sa superbe à sa jolie robe cuivrée !

La fin de son repas lui permet de remettre dans l’ordre les détails du conte qu’il désire partager avec Night Owl. Il avale sa salive (et ô combien est-ce agréable que de pouvoir l’avaler sans que cela ne le brûle, songe-t-il ravis) et entame son conte, le regard porté sur l’horizon qu’il surveille distraitement  :
“ Il y a si longtemps que seuls les arbres s’en souviennent, vivait un volcan au milieu de l’océan. Il était si haut que les nuages lui servaient de cheveux. De là où il trônait, le paysage était infini et merveilleux. Mais pour toutes les belles choses qu’il pouvait admirer de là-haut, il ne pouvait qu’observer les couples vivant sur ses rivages et ses coteaux, sans jamais pouvoir jouer avec quelqu’un. Le volcan voulait lui aussi, avoir quelqu’un.
Alors, chaque matin au lever du soleil il laissait exploser sa lave, laissant exprimer son souhait et un chant d’espoir, aussi fort qu’il le pouvait  :  il rêvait qu’un jour il aurait un autre volcan à ses côtés pour admirer la terre, la mer et le ciel.
Tous les matins, pendant des années, sans jamais se résigner, il coulait sa lave dans l’espoir qu’un volcan, un jour, l’entende.
Toutes ses années transformèrent sa lave en pierre, tant et si bien qu’il n’était plus aussi grand et son regard arrivait désormais au niveau de l’océan.
Ce qu’il ne savait pas, c’est qu’au fond de l’eau, quelqu’un l’entendait depuis des années chaque matin, sans se lasser. Tous les matins, un autre volcan l’écoutait et espérait que ces coulées de lave étaient pour lui. Et chaque matin, ce volcan sous-marin laissait couler sa propre lave dans l’espoir de grandir assez pour enfin le rencontrer au-dessus des flots.
Et un matin, alors que ce qui devait être le dernier chant du volcan terrestre s’écoulait dans la mer, sa lave tarit, le volcan sous-marin réussit enfin à apercevoir le ciel. Pour la première fois de sa vie, le volcan sous-marin n’entendait plus le chant des baleines, mais le chant du vent et des mouettes. Tout autour de lui était nouveau. Et au même niveau que lui, pour la première fois depuis sa création, il aperçut le volcan terrestre.
Les deux volcans étaient si heureux d’enfin se rencontrer. Ils échangèrent pendant des années ce qu’ils avaient vu sans pouvoir le partager. Le volcan terrestre partagea son amour des couchers de soleil, des cris amoureux des renards, des chants des cerfs et des danses des loups. Le volcan sous-marin partagea son amour des ondulations des forêts flottantes, des rires des dauphins, des chants des baleines et des danses des tortues de mers.
Alors que les années passaient, leurs laves les firent grandir.
Tant et si bien qu’un beau matin, les deux volcans étaient réunis juste sous les nuages, pouvant observer dans son entièreté la terre, la mer et le ciel, ensemble, jusqu’à ce que leur lave ne soit plus. “
Doucement, à mesure de l’avancement du conte et de la tombée de la nuit, Cœur Vaillant avaient commencé à parler doucement, murmurant presque les dernières phrases de son conte. C’était une histoire d’amitié ou d’amour, lui-même n’était pas certain, mais avant tout, c’était une histoire de partage. Cœur se souvient parfaitement de cette histoire, mais est incapable de se souvenir où il l’a entendu pour la première fois. Mais c’était un beau conte comme Vaillant les aime et bien que fatigué, il est satisfait de sa narration. Il aurait pu faire jouer sa propre aura, sans doute, mais c’est une belle histoire qui se suffit à elle-même, songe Cœur Vaillant. Pas besoin de l’enjoliver avec de son pouvoir.
Il se tourne alors lentement vers Night Owl, pour tenter de lire sur son visage ce qu’elle pense du conte.

Alors, j'avais fait signe à Vaillant que j'étais prête et qu'il pouvait commencer son histoire. J'espérais que demain, je pourrais trouver un territoire plus hospitalier et bien sûr de l'eau. J'avais soif et cela ferait du bien à ma robe noire qui était sale, comme la cendre. Une petite douche ferait bien l'affaire. Quelques minutes, plus tard, l'étalon avait commencé son histoire et j'y prêtais attention. Je l'écoutais, sans l'interrompre. Plusieurs minutes, plus tard l'étalon avait fini de raconter son conte.
Je trouvais cette histoire, magnifique et un peu romantique Il était bon conteur.

"Quelle belle histoire. Tu la racontes plutôt bien
C'est une histoire que je trouve plutôt romantique. "

Alors, je souriais de nouveau, puis je dis.

"On devrait essayer de dormir, un peu. " dis-je d'un ton doux.

(Ah oui? Cela ne me dit rien, le film d'où tu as tiré cette histoire. )

Par chance, son conte a fait effet. Night Owl l’a trouvé belle, son histoire de volcan.
Cœur Vaillant est ravi de son petit effet et, quelque part, rassuré de ne pas avoir perdu de ses talents de conteur. L’étalon alezan rend alors son sourire, heureux, à la licorne noire.
" On devrait essayer de dormir, un peu. " propose-t-elle et Vaillant acquiesce, regardant le ciel. Les premières étoiles sont apparues pendant qu’il racontait son histoire et la nuit s’est installée autour d’elleux. Aux alentours, pas de vie. Les plantes sont toujours aussi peu vertes, il n’y a pas d’animaux en vue et étrangement, aucun insecte n’est sorti avec la nuit.
Étrange, songe Vaillant qui analyse la meilleure façon de dormir à découvert alors qu’ielles sont toustes les deux épuisés d’une longue journée de marche dans des conditions exécrables (même si Night Owl était endurante, ce dont il ne doute pas trop, leur escapade du volcan a dû être dure pour elle à cause de la chaleur et de la qualité de l’air).
Cœur Vaillant reporte son poids sur ses hanches pour dégager ses antérieurs de sous lui et jauger de l’état général de ses muscles. S’il était plein de crampes lorsqu’ielles se sont posé-e-s ici (ou écroulés dans son cas), Vaillant va désormais beaucoup mieux. Oh, il est fatigué et ses muscles sont tirés, mais cela fait quelque temps maintenant qu’il est allongé et il va beaucoup mieux.
Rassemblant son courage et ses forces, il se relève et s’ébroue longuement, réveillant tout son corps. Les quatre membres écartés, la queue traînant au sol et l’encolure basse, l’alezan est heureux de constater que derrière la déshydratation désormais latente, il n’a plus envie de se laisser tomber au sol. La situation ne se dégrade plus, au contraire, son état s’améliore. Lentement, mais sûrement.
“ Je suis un ancien solitaire, j’ai l’habitude de dormir seul. “ commence-t-il à expliquer à sa partenaire de route. “ Je vais rester debout pour dormir et monter relativement la garde pendant que tu te reposes correctement cette nuit ; notre pause m’a déjà fait le plus grand bien et je serais frais pour repartir demain. “
Avec ça, Cœur Vaillant se positionne à un mètre de Night Owl, parallèle à elle et tête-bêche. De là, il peut observer de plus haut les alentours, toujours aussi vide et surveiller les arrières de la jument, tout en étant à une distance respectable pour la laisser dormir en paix.

Doucement, il se force à respirer calmement, appelant à lui des souvenirs de nuit passés ainsi, seul face à un monde immense à explorer. Ielles n’ont pas vu le moindre signe d’animaux depuis leur arrivé-e dans ses terres et il n’y a même pas d’odeurs de prédateurs au sol, mais Cœur Vaillant préfère trop de sûreté que pas assez. Il s’en voudrait si quoi que ce soit leur arrivai alors que Night Owl a tant fait pour l’aider.
L’étalon sent doucement ses paupières se fermer et tout son corps s’immobiliser dans une position confortable pour dormir.

Je n'avais pas encore fermé les yeux, puis j'avais toujours les sens aux aguets. Alors, l'étalon m'expliquait qu'il était un ancien solitaire et qu'il était habitué de dormir seul. Il ajoutait qu'il allait dormir debout, pour pouvoir monter la garde, pendant que moi j'allais me reposer correctement. Il ajoutait que la pause lui avait fait du bien et qu'il serait frais pour repartir demain.

"D'accord,  tu en es sûr? "

Cependant, le mâle semblait plutôt  sûr de lui, alors je ne dis rien de plus. Alors, je décidais de fermer les yeux et de lui faire confiance.

(Hrp: oui j'ai vu ça, tantôt et oui sur Discord j'ai écrit que c'était ok. D'accord,  j'irai voir pour le film sur Google. Je l'ai vu, je n'avais jamais entendu parler de ce film, eh bien je ne savais pas que Disney avait fait ce film)

La dernière chose qu’entendit Cœur Vaillant en s’endormant fut une demande de la part de Night Owl pour savoir s'il était sûr. Il l’était et peut-être qu’il réussit à hocher positivement la tête, mais plus vraisemblablement, il ne réussit même pas à entamer le mouvement avant de s’endormir pour de bon.
Habitué à dormir seul, Vaillant à développer au fil du temps la capacité de s’endormir rapidement pour grappiller la moindre minute de sommeil. L’un des désavantages de voyager seul, sans personne pour veiller sur lui quand il dort. Sans doute l’un des mauvais côtés d’être un herbivore et une proie avant d’être un être magique : il faut continuellement se méfier des prédateurs. Même quand on a de la vaillance dans son nom et dans son cœur.

Plusieurs fois dans la nuit, Cœur Vaillant se réveille pour jauger de la situation autour d’elleux.
Le paysage reste vide de vie, la lune éclairant faiblement la plaine désolée et Night Owl qui dort confortablement. Enfin, l’étalon alezan l’espère. Ielles ont toustes les deux besoins d’une bonne nuit de sommeil réparateur.
Parfois un oiseau nocturne le réveil et le rassure que l’endroit n’est pas aussi désolé que ce qu’il pense. Ce qui est un bon signe, malgré les paroles de Night Owl qui a plus voyagé que lui en ces terres, il n’avait pour le moment pas croisé d’autres traces de vie que la licorne qui l’accompagne.

Ce n’est qu’au petit matin que Vaillant tressaille et se redresse d’un bond, les sens aux aguets. Il y a eu un grand bruit. Quelque chose d’assez gros qui roule sur le sol.
Un prédateur ?
Cœur fait un pas vers la licorne frison, prêt à la réveiller dès qu’il a repéré le danger (ou même avant s’il ne repère rien, mieux vaut prévenir que guérir). Quelqu’unae rit. Les oreilles de Cœur Vaillant pivotent pour trouver l’origine du bruit.
Là-bas.
Vaillant pivote tout entier pour observer dans la direction d’où viennent maintenant des paroles qu’il ne discerne pas. Doucement, il pose le bout de son nez contre l’épaule de Night Owl, si elle n’était pas déjà réveillée, la voilà maintenant prévenue.
Vaillant ronfle doucement des naseaux pour inspirer pleinement l’air après s’être redressé. Cela n’a pas l’air d’être un prédateur, mais l’étalon préfère se méfier.

Après quelques instants, il s’éloigne d’un pas de Night Owl, se déplaçant pour la laisser se lever si elle le désire. La queue maintenant en panache, Vaillant est sur la défensive. Devant ses yeux cependant, ce n’est pas un danger imminent, mais un équidé. Les oreilles restant pointées sur lae nouveau-elle venu-e, il lae regarde marcher au pas. Iel ne semble pas les avoir vus.
“ C’est un danger, tu penses ? “ murmure l’étalon à l’intention de la jument à ses côtés.
L’étranger-e est encore loin, mais il semble distinguer assez précisément unae mulet, de robe appaloosa. Iel a quelque chose sur le dos, mais Vaillant n’arrive pas à voir ce que c’est. Une genre de sacoche, peut-être ?

Alors, juste avant que je m'endorme, j'avais vu que l'étalon était sûr. Rassurée, un peu plus, je m'étais permise de fermer les yeux et quelques minutes, plus tard, le sommeil m'avait gagnée. Les heures passèrent et au petit matin, un bruit sourd et plutôt fort et ce bruit était suivi d'une roulade. Cela m'avait fait sursauter et ouvrir les yeux. Alors, complètement paniquée, je cherchais l'origine du bruit, mais je ne voyais rien. L'étalon m'avait donné, un coup de museau, pour me réveiller, mais je l'étais déjà.

Alors, je me levais et je regardais mon compagnon du jour, il était aussi inquiet que moi.

"Qu'est-ce que c'est, tu penses ?"

Demandais-je au mâle d'un ton inquiet. Par la suite, Coeur avait avancé de quelques pas et moi je n'avais pas bougé. Un peu plus loin, devant nous, il y avait un équidé. Le mâle, me demandait si ce n'était pas un danger.

"Je ne sais pas. Je ne crois pas, mais il faut mieux rester prudents."

Je pouvais constater que ce nouvel équidé était de la grandeur d'un mulet avec une robe tachetée. C'était curieux, je n'avais jamais vu un mulet avec une robe tachetée.

"Je ne sais pas. Je ne crois pas, mais il faut mieux rester prudents." fut la réponse de la licorne noire à ses côtés. Cela ne rassure que moyennement Cœur Vaillant. Pas un danger qu’ielles peuvent discerner. Pour autant, le risque zéro n’existe pas et Vaillant reste tendu, prêt à déguerpir ou attaquer à la moindre trace d’hostilité.
Une aura de curiosité enveloppe doucement Night Owl et malgré la présence de l’étranger-e en face, Vaillant ne peut s’empêcher de pencher légèrement la tête vers sa compagne de route. Une aura, hein ?
Avant qu’il ait pu creuser le phénomène qu’il a l’impression de reconnaître, son attention retourne sur le mulet en face d’elleux qui est en train de brouter.
Brouter quoi ? Vaillant grimace intérieurement : rien dans les environs ne donne envie, l’inconnu-e doit véritablement mourir de faim pour avoir songé à consommer ça et l’avoir fait.

Vaillant manque de sursauter quand enfin le mulet se tourne vers elleux.
Repéré, songe-t-il avant d’observer l’avancée au trot de l’inconnu-e avant de remarquer une aura complexe, mais qu’il analyse comme bienveillante. Vaillant penche la tête sur le côté. Il voit les auras. Enfin, il ne les voit pas visuellement, c’est plus ... Une sensation. Une impression d’un septième sens. Curieux. Il n’est pas aussi étonné qu’il aurait pu l’être. Vaillant a l’impression d’avoir toujours connu ce sens et déjà hier, des bribes d’auras lui étaient parvenues. Mollement, il se demande comment il a pu oublier ce sens, mais attribue cela sur l’étrange réveil et les évènements d’avant son réveil.
Comme toute nouvelle information qu’il reçoit depuis hier, il la range dans un coin de son cerveau pour l’analyser plus tard.
En attendant, le mulet est arrivé à leur niveau et Vaillant note enfin son odeur. Genre masculin, a priori. Et l’attitude toujours bienveillante, pas un danger. Cœur se détend sensiblement et relaxe son encolure et sa queue : le mulet est bien plus petit que lui d’au moins deux têtes et en comparaison avec sa propre personne, est un poids plume, pas besoin de garder une allure de dominant.

“ HEY ! Salut vous autres ! Ça va ?! Vous êtes sorties d'une brume vous aussi ? “
Cœur Vaillant laisse échapper un souffle amusé et souris. Non, définitivement pas un danger. Quiconque est aussi avenant avec des inconnu-e-s n'est vraisemblablement pas dangereux. Enfin, pas de prime abord. Son attention est cependant accrochée par la dernière question. Elleux aussi ? Le mulet sous-entend qu’il est également sorti de la brume.
“ Hey. “ salue avec un sourire avenant et poli l’étalon alezan. “ Je vais bien, merci, chaudement, je me suis réveillé hier dans le cratère du volcan après ... la brume. Et vous donc ? “ réponds Vaillant, décidant de mentir sur sa condition réelle, bien que franchement, vu l’état de sa fourrure et son poil lui collant à la peau, on peut aisément voir qu’il n’est pas au sommet de sa forme. la licorne alezane n’est cependant pas prête d’avouer son état dès le premier échange de courtoisie, ce n’est pas un cas d’urgence. Il sera toujours temps de corriger son mensonge poli plus tard si le besoin s’en fait sentir.
Il conclut sa réponse en tournant le regard vers le volcan. Il frémit en voyant sa silhouette. Qu’il est content de ne plus y être ! Ce fut véritablement un réveil qu’il n’espère pas refaire de sitôt. Et la journée d’hier n’est certainement pas sa préférée, malgré la présence agréable de Night Owl.

Ce n’est que quand la bulle heureuse du mulet explose pour laisser place à une aura douloureuse, accompagné d’un juron, qu’il reporte son attention tout entière à la mule.

Quand le mulet nous adressait la parole, je m'étais détendue. Au grand final, il n'était pas un danger. Coeur le dépassait d'au moins 2 têtes si ce n'était pas plus. Tandis que moi, également à cause de ma taille de frison, je le dépassait d'au moins une bonne tête et je me doutais être également plus forte que lui.

Je regardais le nouveau venu et je décidais de faire, un effort. Je le saluais amicalement et je décidais de répondre à son interrogation.

"Bonjour. Je vais bien aussi, merci de prendre le temps de te renseigner. Ce n'est pas mon cas, à moi, je suis plutôt arrivée par un simple hasard en haut du volcan et j'ai rencontré mon compatriote en descendant."

Par la suite, j'attendais la suite des choses quand le mulet lançait un juron, alors je le regardais intriguée et interrogatif.

"Quelque chose ne va pas? Souffre-tu de quelque chose?"

Son compatriote, hein ? note amusé Vaillant qui garde sa remarque pour lui. On ne l’avait jamais surnommé comme ça, mais dans les faits, c’est le cas. Il se contente d’hocher la tête pour confirmer qu’ielles se sont bien rencontré-e-s dans le volcan.

Dude ?
Cœur Vaillant ne peut s’empêcher de rire dans sa barbe, des bulles de joies pétillantes dans son cœur, laissant s’échapper une légère aura amusé aux équidés autour de lui, juste un partage bienveillant de sa bonne humeur malgré son état de déshydratation et la blessure du mulet. Vaillant vit pour les interactions sociales, il se sent vivant entouré d’autres équidés et entre la douce compagnie de la licorne noire et le vivant mulet, il se sent revivre. Sa bonne nuit de sommeil et son repas de la veille au soir aident également à son sentiment d’être vivant, malgré une situation peu idéale.
Contrairement au mulet, Vaillant n’aime pas trop la chaleur. Au-delà de son réveil dans un volcan qui l’a sans doute dégoûté de la sensation de chaleur étouffée pour quelque temps, sa fourrure n’est pas tout à fait adaptée pour supporter ce genre de température.

Ce n’est qu’à la remarque de gens de haute classe qu’il ne peut s’empêcher de rire tout à fait, ne s’en cachant même plus poliment.
“ Je crois que c’est la première fois qu’on me qualifie de gens de haute classe ! “ explique-t-il, n’ayant pas envie que le mulet pense qu’il rit de lui. Si l’accent de l’étranger est drôle à ses oreilles, ce n’est pas ça qui l’amuse au point de rire. C’est plus son excentricité qui l’amuse, entre le fait qu’il parle beaucoup, mais également son accent et sa façon même de s’exprimer. Il est sans doute l’un des équidés les plus exotiques qu’il a pu rencontrer dans sa vie et ça change.
Pourtant, dans toute cette avalanche de paroles, quelque chose l’intrigue.
“ Qu’est-ce qu’une mine ? “ demande-t-il curieux. Par contexte, il devine qu’il doit s’agir d’un lieu, mais tout comme les étranges objets dans le sac du mulet, il n’en a jamais entendu parler.

Night Owl prend la situation en main pour s’assurer de la santé du mulet, ce qui calme un poil la licorne alezane. Et tant mieux, elle s’y connaît en plantes et soins et sera plus apte à l’aider que le grand dadais de Cœur Vaillant qui aurait pour seul conseil : laisse le membre relevé et espère que ça se désenfle de lui-même. Ce qui n’est pas un mauvais conseil, juste, pas un bon conseil non plus. Si on peut appeler ça un conseil et pas juste une superstition qui n’a jamais marché pour qui que ce soit.
En tout cas, Vaillant ne peut s’empêcher d’envoyer une vague de calme au mulet, une vague de support pour l’aider à supporter sa douleur. Vaillant avance doucement vers l’inconnu qui présente son postérieur, qui en effet est éraflé, constate Vaillant en baissant l’encolure. Il grimace en sympathie.
“ Je pense que c’est ça qui nous a réveillés, vous ne vous êtes pas loupé. “
Il se tourne alors vers Night Owl, attendant son verdict pour savoir s’il peut aider d’une quelconque façon.

J'écoutais ce que le mulet disait, je le trouvais plutôt drôle avec son accent et sa façon de parler.
C'était une première, pour moi je n'avais jamais entendu parler de cette façon. D'un certain sens, cela m'amusait, alors je laissais un sourire amusé sur mes lèvres noires. Par la suite, quand le nouveau venu, disait qu'il se sentait étrange et qu'il nous qualifiait des gens de haute classe, je laissais échapper, un léger rire, tout comme Coeur, c'était une première.

"Je vais dire, la même chose. Moi aussi c'est la première fois qu'on me qualifie de gens de haute classe."

Par la suite, Coeur se demandait c'était quoi, une mine, je me le demandais aussi, mais je n'en parlais pas. Ensuite, j'écoutais ce que le mulet disait, je compatissais. Je jetais un oeil dessus et je lui dis.

"Je connais des plantes qui vont t'aider à aller mieux. Je vais aller chercher des graines de pavot pour la douleur et du pourpier, qui va aider à désenfler. Je reviens."

Alors, je décidais de partir à leur recherche. Je sava8s les reconnaître et il en avait dans le coin.

Vaillant grimace en écoutant la description d’une mine. Ce n’est pas un endroit qu’il désire visiter de sitôt. Peu de choses aux mondes le forceraient à aller se cloitrer dans le noir avec des créatures maléfiques, quel qu’elles soit. Surtout pour travailler. Vaillant est une créature de luxure avant tout qui vit pour répandre la joie autour de lui en racontant des histoires et passant du bon temps avec des ami-e-s, profitant pleinement des meilleures choses que la vie a à offrir. Il n’est pas découragé par l’effort, mais seulement si à la clé il y a quelque chose. Et visiblement, une mine n’a rien à offrir pour Cœur Vaillant.

Night Owl, licorne dotée d’une compassion sans pareil sait (évidemment, Vaillant aurait dû s’en douter) comment soigner le mulet. Déjà, elle s’éloigne d’eux à la recherche des plantes dont elle a besoin et alors que Vaillant se redresse pour la regarder s’éloigner, il ne peut empêcher un sourire niais qui ne soulève qu’un coin de sa bouche. C’est qu’il peut enfin constater sa silhouette noire sous la douce lumière du matin, donnant des nuances délicatement bleutées à sa robe qui bien que salit par le volcan, n’en reste pas d’un noir de jai des plus saisissants. Elle semble l’ignorer, mais elle est magnifique. Hier Vaillant n’était pas en état de l’observer correctement, mais l’étalon se dit qu’elle ne pouvait pas être plus ravissante dans la lumière sombre du volcan ou sous la lumière argentée de la nuit.
Et visiblement il n’est pas le seul à constater les charmes de la licorne frison.
“ Elle est vraiment belle. “
Vaillant se tourne vers le mulet pour lui offrir un regard complice, ravie de partager la belle vue avec quelqu’un.
“ Magnifique, un des plus belles licornes qu’il m’est était donné de voir. “
Et Cœur Vaillant en a vu des licornes de son vivant et si son cœur vibre pour chacune d’entre celleux qu’il a eu le bonheur de connaître, Night Owl est sans conteste physiquement une des plus ravissantes.
Le haut du classement personnel des licornes que Vaillant a connu revient à Lansileas, un étalon d’un blanc immaculé aux crins aussi ondulés et doux que de l’écume, une licorne qui malheureusement n’avait pas un caractère aussi plaisant que son physique.

Vaillant profite du moment pour observer tout à fait l’étalon à ses côtés. Il semble être un modèle réduit quand on le compare à l’épais Vaillant, mais il est musclé. Ses oreilles semblent étrangement douces. Elles sont longues et la licorne ne peut s’empêcher à les comparer à celles d’un lapin. Vaillant a envie de les mordre. Oh, délicatement, par curiosité mal placée et en toute amitié, bien sûr. Ce n’est socialement pas acceptable et Vaillant est (malheureusement pour lui) habitué à se restreindre sur ses gestes affectueux, ainsi ne se permet-il pas plus que de constater que l’étalon a des yeux vairons. Cela va à ravir avec sa robe bai léopard.

“ Au fait moi c’est Stormjaw et heu … Je suis un mulet et vous êtes quoi vous ? “
Stormjaw, hein ? répète intérieurement Vaillant qui teste le nom. Il est heureux de pouvoir mettre un nom et cesser d’appeler sa nouvelle connaissance par son espèce dans ses pensées.
“ Cœur Vaillant, enchanté de faire votre rencontre. “ se présente-t-il, ponctuant sa phrase d’un léger mouvement de tête, se penchant de quelques centimètres sur ses antérieurs.
“ Une licorne. “ réponds-t-il simplement à la question de Stormjaw une fois qu’il s’est redressé. Par habitude, il survole le paysage alentour, avant de compléter sa réponse une fois qu’il s’est assuré qu’ils sont seuls (en dehors de la silhouette lointaine de Night Owl).
“ Je suis un croisement entre une licorne commune par ma mère et une licorne aliud de par mon père, c’est de là que me vient ma ... toison. J’allais dire magnifique, mais je dois avouer qu’elle n’est pas dans son meilleur état. “ se lamente-t-il, sa bulle de contentement explosant silencieusement et misérablement. Ce qui ne l’empêche pas de se forcer à sourire et a se mettre de profil pour se laisser admirer par Stormjaw, l’allure fière à l’arrêt, un antérieur délicatement replié devant lui et sa queue dansant à un rythme que seul Vaillant entend.

Je laissais les étalons se connaître et nouer des liens, pendant que j'étais parti chercher ce qu'il me fallait. Je n'avais pas compris, ce que les étalons disaient car j'étais trop loin. Cependant, je me sentais assez observé par les deux mâles. Je m'ébrouais, puis je me regardais, comme j'avais hâte de me laver et de boire, et manger beaucoup d'herbe. Mon absence avait duré quelques temps, au final j'avais répéré mes graines de pavot et j'avais dû m'éloigner pour trouver l'autre plante.

Un moment, plus tard, je l'avais trouvé et je m'en retournais, vers les deux mâles, crinière et queue au vent. J'avais les crins emmêlés. Quelques temps, plus tard j'étais de nouveau, auprès d'eux avec mes plantes dans la gueule.

"Je les ai. La seconde a été, un peu plus difficile à trouver, mais je l'ai trouvé."

Je souris aux deux étalons, dont le mulet qui était plutôt petit contrairement à nous deux. Alors, je déposais mon petit paquet sur le sol, gardant seulement, les graines de pavot.

"Tiens, voilà pour toi. Il suffit de les avaler, cela va t'aider pour la douleur."

Par la suite, je commençais à faire, une petite mixture avec la seconde plante pour l'appliquer sur son boulet douloureux. Quelques minutes, plus tard j'avais terminé, il restait à l'appliquer.

"Je vais t'appliquer cette mixture sur ton boulet, cela va aider à désenfler."

Quelques temps, plus tard c'était fait et je leur souris à tous les deux et en regardant le mulet, je dis mon nom.

"Je suis Night Owl et toi?"

Vaillant était tenté de se pavaner autour du mulet. Il venait de lui avouer qu’il n’était “ pas pire “ et surtout, qu’il le trouvait super beau !
Ce qui est du compliment de qualité ! Le coquet alezan est sur son petit nuage, une aura de joie émanant de lui en une douce brume invisible, aussi douce qu’une eau limpide, se répandant autour de lui, son aura dansant avec lui. Comble de sa joie, le compliment n'englobe pas que son physique (que Vaillant est content de partager, il se trouve fort attractif selon ses propres critères de beauté), mais aussi son mental.
Vaillant se considère un excellent juge de canon de beauté, bien qu’il trouve tout équidé magnifique à sa façon. Chacun-e a sa propre façon d’exprimer sa propre beauté. Certain-e-s possède des allures raffinées, d’autres une robe agréable à l'œil, certain-e-s ont des caractéristiques plus exotiques. Vaillant de par ses habitudes de baroudeurs en a vu des équidés et jusque-là, considère qu’il n’a jamais vu d’équidé non attrayant. Il se considère donc comme susmentionné comme un excellent juge en matière de physique. Cependant, il se considère très mauvais juge quand il s’agit du caractère, car il désire avant tout voir le meilleur dans ses pairs. Par-dessus tout, Vaillant pense qu’il est incapable de jauger sa propre personnalité. Il aime à se voir comme un gentlecolt, toujours poli et défendant la veuve et l’orphelin, mais il est également conscient que certains chevaux ne l’aiment pas. Un peu trop chaotique pour certain-e-s, trop vain pour d’autres ou encore d’autres déteste son manque de filtre entre son cerveau et ses paroles quand il s’exprime. Ce sont des traits que Vaillant ne juge pas comme étant négatif à proprement parler, cela fait partie de l’ensemble de sa personnalité, mais il sait que ce sont parfois des défauts pour certain-e-s et non pas les qualités qu’il espère et de ce fait, recevoir un compliment de quelqu’un sur sa personnalité le rend très heureux et la tête haute, la queue dressée en étendard derrière lui, on pourrait confondre la licorne alezane avec un paon faisant la roue pour se laisser admirer.

Heureusement pour la tête enflant métaphoriquement de Cœur Vaillant, Night Owl revint avant qu’il n’aie eu le temps de véritablement commencer une quelconque parade nuptiale autour de Stormjaw (qui aurait été embarrassante pour les deux étalons, Vaillant n’étant pas connu pour une quelconque grâce naturelle et ne possédant aucun talent de danseur).
Elle est souriante avec des plantes dans la bouche, ce qui est une bonne nouvelle pour Stormjaw, pense Vaillant. Ce dernier se force à reposer ses quatre membres au sol et reprendre une contenance plus neutre, bien que sa joie danse encore dans son aura, celle-ci lui colle à la peau, désormais moins exubérante pour laisser la chance à Vaillant d’observer le savoir à l'œuvre de la licorne noire.
Il a beau avoir testé de première main le talent de la belle licorne la veille au soir, il n’a cependant pas encore eu l’occasion de la voir réaliser une mixture étrange. Pour un cheval qui n’est pas manuel du tout comme Vaillant, cela s’apparente presque à de la magie (bien qu’il sait pertinemment que ce n’en est pas). L’alezan est admiratif, à nouveau, mais du coin de l'œil il regarde Stormjaw consommer les plantes qu’elle lui a déposées. Sous sa joie et son sentiment de contentement pour une situation qui lui semble appréciable en bonne compagnie, une caresse d’affection pour les deux équidés le fait sourire doucement. La situation est loin d’être idyllique pour Vaillant (il n’est pas au mieux de sa forme physique, il est sale, affamé et quelque peu déshydraté), mais il apprécie pleinement de savoir qu’il a la chance de partager ce moment d’entraide avec elleux (peut-être de voir naître le début d’une amitié ?).
Alors que Stormjaw secoue la tête, n’appréciant pas les plantes que lui a apportées Night Owl, Vaillant se permet de lui partager une partie de son aura, effleurant celle du mulet avec sa propre bonne humeur flottante. Il ne sait pas si cela aura le moindre effet sur le mulet, mais il ne peut s’empêcher de vouloir communiquer sa bonne humeur, surtout si cela peut le distraire de ce qu’il pense être le mauvais goût des plantes et du fait que Night Owl est désormais en train d’appliquer la mixture concocté par ses soins sur le boulet de Stormjaw.

Une fois fait, Night Owl sourit et Vaillant lui partage également sa bonne humeur, maintenant qu’il ne risque plus de la distraire. Vaillant espère que les deux ressentent ses bonnes ondes, car ce sont elleux qui les provoquent et qu’il veut leur rendre la pareille, à sa façon et bien que ses sentiments soient amicaux et son geste se veut chaleureux, l’étalon espère que l’acte n’est pas malvenu. Après tout, Vaillant est habitué à manipuler les auras et bien que son but soit toujours bienveillant, ce n’est pas pour cela que tout le monde apprécie de se voir projeter l’aura de quelqu’un d’autres.

“ Oh c’est étrange, mais je sens que ça va vraiment m’aider! Au fait, comment puis-je vous remercier là ? “ demande Stormjaw et pendant que Night Owl se présente, Vaillant penche la tête sur le côté, observant le boulet du mulet.
Est-ce que cela l’empêchera de se déplacer ?
Pas qu’il n’aime pas l’endroit, qui a sûrement des charmes que Vaillant est incapable d’apprécier à ce moment précis, mais il est surtout conscient d’avoir faim, soif et de vouloir de manière générale trouver un endroit propice pour subvenir à ses besoins primaires.
“ Je n’ai pas besoin de remerciement, je n’ai rien fait, mais je ne serais pas contre le fait de continuer de profiter de votre compagnie. Et peut-être d’avoir la chance de pouvoir se tutoyer ? “ propose Vaillant. Il est conscient que le mulet le tutoie déjà, mais Vaillant préfère demander l’autorisation de faire de même que de se le permettre.

Ses oreilles tournent brusquement dans une direction vers sa gauche et bien qu’il garde une oreille sur ses deux compagnons de route pour écouter leur conversation et la réponse à venir du mulet, il détourne son regard vers ce qu’il pense n’être que le bruit du vent sur une roche, mais préfère vérifier qu’il ne s’agit pas d’autres choses.
Vaillant n’est pas spécialement nerveux, mais il ne connaît pas non plus tellement l’endroit et est peut-être (certainement) un peu trop sur la défensive. Il n’a pas envie de voir s'abattre un nouveau cataclysme sur lui, un seul a bien suffi (merci bien) et il n’est pas tellement dans l’humeur de se faire attaquer par surprise.
Heureusement, jusqu’ici tout va bien et le bruit que Vaillant a entendu n’est qu’un oiseau qui s’est posé non loin d’elleux et les observe l’espace d’une seconde avant de picorer le sol. Ou des graines. Ou des insectes. Vaillant ne s’y connait pas en oiseau et ignore tout de leur alimentation.
Cette absence de danger immédiat lui rappelle cependant qu’il a lui-même faim et que Night Owl a sans doute faim également.
“ Est-ce que tu penses que tu peux marcher Stormjaw ? Est-ce que tu penses que l’on peut le faire marcher sans que cela n’empire sa blessure Night Owl ? “ leur demande-t-il tour à tour. “ Je ne sais pas vous, mais j’adorerais trouver un coin d’herbe avec de l’eau pour le petit-déjeuner. “
Ou pour le repas de midi, ajoute en son esprit l’étalon alezan. Il n’a aucune idée d’où trouver un tel endroit ni de la distance qu’il leur faut parcourir. Peut-être en continuant en ligne droite en gardant le volcan dans leur dos ?

Je regardais les deux chevaux. J'espérais qu'ils feraient partie de mes amis. Pour Coeur je n'en avais aucun doute, car cela faisait 1 journée et demi que j'étais en sa compagnie. C'était pour le mulet mais selon moi, cela devrait aller. Storm se demandait comment il pouvait me remercier.

"Un merci suffit, car cela m'a fait plaisir de t'aider
Cela fait partie de mon champ de compétences."

Je lui souriais. Tout le monde semblait tous heureux et c'était une bonne chose. Cependant, un son m'avait fait peur tout comme Coeur et je m'étais calmé quand j'avais eu que c'était un simple oiseau. J'étais soulagée. Alors, je regardais les deux mâles quand Coeur demandait à Storm s'il se sentait capable de marcher. J'attendais la réponse du mâle, quand Coeur me demandait s'il pouvait marcher sans empirer sa blessure. J'hochais la tête.

"Oui il suffit de faire attention, cependant, il doit la ménager."

Par la suite, Coeur disait qu'il aimerait bien trouver de l'herbe et de l'eau.

"J'aimerais bien aussi et me laver."

(D'accord aucun problème)