purification(libre)

(Ill)
Silence de mort. Pluie battante. Froid glacial. Le brouillard se répand sous une lune légèrement voilée par les nuages. Il y voit clair mais son âme ne voit pas l'innocence de ses victimes. Une à une il regarde les tombes, à chacune il connais leur noms. à chacune il sait si les victimes sont de lui on non. Ses sabots s'enfonce dans la boue. Ill marche tranquillement, errant dans le cimetière visiblement désert. Son regard semble plongé dans ses songes. Pourquoi tout va mal quand il allait pour le mieux ? pourquoi se virement soudain vers le Mal ? Ill lui même ne savait pas pourquoi. La pluie
*Tout ces morts me haient comme je hais tout ces morts. Je le sais, je le sens, et je ne baisserais pas la tête.*

Son regard bleu se réduit en fente. Ses oreilles se couchèrent. Il détestait tout autant les vivants. Mais quel est ce poison qui se répand dans ses veines ? Est-ce la colère d'être toujours submergé par les dieux ? ou est-ce ce manque de violence et de sadisme impossible à ignorer ?

(Oasis?)

(pourquoi pas ^^ comme tu veux )

Oasis sortit d'un buisson. Elle avait sentit l'odeur d'Ill. Auparavant, elle avait oublié qui était Ill. Elle l'avait même insulté un peu en lui disant merci sans un au revoir.

***
Retournons le jour où Oasis avait apporter dans le flots voraces la licorne baie. Elle s'était enfuit dans un galop Léger et fière. Elle cherchait Hossem, mais il avait sans doute oublié de lui prévenir de son absence. La licorne avait été dans la grotte, mais il n'y avait trace du démon. Elle y était resté longtemps, mais après un temps indéterminé, elle s'en alla. Elle avait laissé une trace sur le sol poussiéreux pour lui prévenir qu'elle était passé. Lorsqu'elle partie, sa mère, Septembre la retrouva. Ainsi, elle passa deux mois avec sa mère et sa grand-mère à apprendre à mieux vivre avec les autres et cesser de faire des bêtises. La yearling n'y comprit pas grand chose, mais devint tout de même un peu plus alerte lorsque sa fiction se mélangeait trop avec la réalité

***

Ainsi , la voilà dans la cimetière. Septembre n'était pas bien loin et la surveillait un peu, mais elle savait que dorénavant, Oasis était plus docile. Bref, la jeune jument connaissait maintenant mieux l'identité de son père. C,est ainsi qu'elle alla le voir en trottant joyeusement. Elle avait un grand sourire .

- Allô! salua-t-elle en trottant autour de lui comme le font les petites filles.

-Ma mère m'a dit que tu étais mon père, mais moi j'avais pas retenu la première fois quand on s'était vu. Tutututtu! * petite mélodie joyeuse**

-J'oublie souvent. J'ai pas une bonne mémoire je pense! Ajouta la petite jument blanche.

- j'ai vu ça.

Répondit l'étalon gris tout en l'observant. Il n'était plus trop d'humeur à parler.

- ta mère n'est pas loin j'espère ?

- Non elle me surveille beaucoup depuis que j'ai revu Hossem. Il est pas si méchant que ça finalement. Pour avoir la paix, j'avais juste à tuer un cheval. Je pense avoir bien réussit. avoua la petite pouliche.

Ill coucha les oreilles et fronça son regard qui devint noir et soudainement effrayant.

- Comment ça ? Tu es venu vers lui ? Il t'a forcé !?

demanda Ill décidément surpris et fort mécontent.

-C'est dure à dire. Je me suis souvenu seulement une semaine après que quelqu'un m'avais sauvé de lui, alors... Je suis confuse. Je me souviens de pas grand chose. Le démon à du m’assommer puis quand j'étais réveiller , il m'a dit n'importe quoi et je l'ai cru. Je ne vois pas d'autres explications.

- je comprend.

Répondit l'étalon d'une voix impassible. Puis soudainement, il reprit son froid dur et glacial :

- dorénavant, ne t'avise plus de le revoir.

Puis il soupira, faisant tombé la tension permanente qui l'avait envahi, et lui ajouta d'une voix plus douce sans le moindre sourire aux lèvres :

- désolé d'être aussi froid mais en ce moment je suis un peu tourmenté.

Elle ne fut pas plus touché que ça par la voix dure et l'ordre de son père. Après tout il n'a pas été assez là pour avoir un quelconque pourvoir sur elle. Du moins pas encore. Oasis ne sourit pas, elle aurait voulu rire de lui, car il se prenait beaucoup trop au sérieux, mais bon comme il dit il est tourmenté. Elle pouvait comprendre ça au moins.

- Pas grave. Ça arrive à tout le monde, je pense. Est-ce que je te dérange dans ta tourmente? demanda-t-elle naïvement.

-non. ne t'en fais pas. Je préfère te voir avec moi plutôt que d'être toute seule. Ton pouvoir risque de ne pas marcher sur tout le monde Oasis. Il faut que tu prenne en compte ce danger.

répondit la licorne gris d'un ton grave tout en regardant aux alentours.

-Je sais répliqua la yearling avec un doux sourire. Hossem a deviné tout tout de suite, alors je ne peux pas l'utiliser contre lui pour lui faire peur. Cependant, je suis certaine que je pourrais le manipuler avec la séduction. Enfin, je ne vais pas le faire parce que pour le moment j'ai pas besoin. expliqua Oasis toujours aussi pétillante.

- À quoi penses-tu c'est temps-ci?

- ... eh bien... en ce moment je me demande ce que je vais devenir... si je tiendrais le coup... je pense que tu as dû en voir de toutes les couleurs avec Hossem, donc je pense que je peux me permettre de t'en faire part : à la base, je suis né dans le pire des clans, dans les conditions qui nous forgent de sorte à tuer et à nous battre... et d'y trouver du plaisir à cela aussi. Tu ne m'as pas connu à l'époque mais j'étais vraiment un monstre. Maintenant je me suis nettement calmé et je suis plus correcte. Mais récement je rêve d'être au passé, et de me permettre sans me sentir coupable. J'ai ce désir aussi qui renaît en moi. Mais je suis surveillé, je n'ai plus le droit. Je suis cerné.

Oasis sourit candidement. Parce qu'elle était enfant, elle pouvait avoir des idées puissantes et simple. Ce qu'un adulte ne pouvait plus percevoir, car un adulte c'est fort complexe.

-Eh bien j'ai une solution. Je pourrais te plonger dans un univers de rêve où tu pourras refaire tes anciennes activité. Personne ne peut contrôler les rêves. suggéra la licorne blanche dont les fleurs dans ses crins ne souffraient pas du froid.

- c'est une idée, mais je me connais, tant que ce ne sera pas véritable, je ne pourrais m'en satisfaire. Il faut que ce soit vrai, que je resente ce plaisir et la peur réel de mes victimes, les douleurs sur mon corps et la douleur des autres, l'effort des muscles et la violence des chocs.

Ill se tourna tendrement vers sa fille.

- vois-tu Oasis, je ferais toujours la différence. Les seules fois où je ne la perçois pas, c'est quand je suis fou, et je ne souhaite pas que tu sois dans les parages.

Ajouta le père avec un réel sourire chaleureux.

- Ohh... J'aurais voulu que tu essais au moins, moi ça me fait plaisir de créer une illusion. J'aime beaucoup. avoua-telle avec une petite déception dans sa voix. Elle observa son père un instant et se demanda si il était comme elle quand il était petit : vagabond, la tête dans les nuages , jamais triste, jamais euphorique. Juste toujours à planer dans ses rêves.

Ill s'approcha d'elle et pressa tendrement son bout du nez contre le sien. Il lui murmura d'une voie assuré et sage dont la gravité de son ton trahissait son inquiétude :

- tu sais, Oasis. J'ai un démon en moi qui est bien trop incontrôlable pour l'arrêter. Il ne fait de différence entre les personnes de l'amour et ceux de la haine, je ne tiens pas à ce qu'il te tue. Pour le moment il est dans le passé, endormi. Il n'est pas bon de réveiller certains souvenirs. Surtout s'ils peuvent encore bouillir.

- Moi vivre ou mourir ça très peu d'importance papa. Je traîne dans mes rêves, dans mes histoires et dans mes illusions. C'est pour ça que je n'aime personne. J'apprécie maman et toi. Mais, si je partais pour toujours dans mon monde, je vous oublierais... Enfin. À la fin c'est toi qui décide si tu veux de mes illusion ou non papa. confia-t-elle avec un sourire las et lointain. Elle manquait d'éclat dans son regard, comme si elle était très malheureuse. Comme si à cause de son pouvoir, elle ne savait pas comment vivre.

Sa tête se redressa, tandis que son regard bleu ne la quittait pas d'un poil, la fixant inlassablement.

- Je tiens à toi Oasis. Et puis, c'est très rare que je m'occupe d'une de mes progénitures... désolé si c'est dévalorisant, mais à vrai dire, j'ai toujours rejeté la famille. Si bien que je ne m'occupais pas même de leur protection. Je crois d'ailleurs que tu es la deuxième envers qui je suis un vrai père... j'espère que je le suis d'ailleurs.

- Je n'en sais rien. Je n'ai pas d'ami pour comparer leurs parents avec les miens. C'est peut-être une chance. soupira-t-elle en regardant les tombes. Elle n'aimait pas la tournure de cette discution, car elle était bien indifférente à la vie de famille. Ne l'avait-elle pas mentionner il y a deux minutes?

Ill était trop préoccupé pour tout voir. Jadis il s'ennuyait, alors il voyait le moindre détail. mais maintenant, maintenant c'est le contraire. il ne voit rien ! * je me préoccupe de trop de chose, cela me rend aveugle* se dit-il en baissant son regard au sol. Puis, il voulu se changer les idées.

- au fait, tu en es où dans l'amélioration de ton pouvoir ?

demanda-t-il avec un petit sourire.

-Heu... Je ne sais pas. Je me surveille pas trop, mais je sais que j'arrive plus facilement à manipuler les autres. Ils feraient vraiment n'importe quoi pour accéder à leur rêve. Une jument c'est jeter dans le vide, car je lui ai soufflé qu'elle le pouvait dans un de ses rêves. C'était son plus grand rêve. Oasis riait comme une enfant. Cependant, elle ne riait pas pour le même chose.

Ill se demandait si les idées d'Hossem était aussi contagieuses qu'une maladie. Il avait un peur de la réponse en tout cas.

- es-tu capable de former chacun des 4 éléments ?

demanda-t-il tout en étant imperméable au rire de sa fille.